Induction d’un anoestrus prolongé chez la jument

Résumé : Les indications d’une suppression de la cyclicité chez la jument sont très limitées. Un traitement quotidien per os à l’altrenogest est simple, efficace, de durée d’effet contrôlable. La phase lutéale peut être prolongée par dépôt de billes de verre ou de plastique dans l’utérus, par injections quotidiennes d’ocytocine pendant la 2nde semaine post-ovulation, par écrasement d’une vésicule embryonnaire après émission du signal antilutéolytique ou induction de l’ovulation d’un follicule dominant présent en fin de phase lutéale. L’efficacité attendue varie entre 40 et 75%, la durée de l’anoestrus est variable pouvant atteindre 3 mois, mais la mise en œuvre peut être un peu complexe sauf la pose d’une bille utérine. L’immunisation anti-GnRH reproduit une situation proche d’un anoestrus saisonnier, la durée de l’effet est très variable et non maitrisable avec une réversibilité non garantie. La réglementation en matière de lutte contre le dopage dans ce domaine mériterait d’être revue. Lors de visite d’achat de futures poulinières l’utilisation de tels protocoles au cours de leur carrière sportive devrait être signalée ou recherchée, au risque sinon d’avoir des femelles non cyclées ou infertiles.
Mots clés : jument, contraception, progestagène, GnRH, comportement, sport.