Protocoles de vaccination des chiens et des chats

Introduction

Depuis les années 1950, un grand nombre de vaccins pour chiens et chats ont été développés et mis sur le marché à travers le monde, et un nombre encore plus grand de vaccins sont actuellement en développement. Néanmoins, on estime que seuls 30 à 50 % des chiens sont correctement immunisés dans les pays développés, et probablement encore moins de chats. L’immunisation correcte d’une proportion supérieure d’animaux pourrait permettre de réduire la prévalence des maladies infectieuses.

Ces dernières années, l’accent a été mis sur la sécurité des vaccins pour animaux de compagnie. Il a été recommandé d’alléger les protocoles d’immunisation en passant d’une administration annuelle à une administration trisannuelle pour certaines valences, l’administration des autres valences étant basée sur le risque d’exposition. Des recommandations relatives au choix et à l’administration des valences vaccinales sont aujourd’hui publiées par l’AAFP (American Association of Feline Practitioners), l’AAHA (American Animal Hospital Association), l’AVMA (American Veterinary Medical Association), l’ABCD (European Advisory Board on Cat Diseases), et la WSAVA (World Small Animal Veterinary Association) (1-4). Bien que ces recommandations varient quelque peu selon les sociétés qui les ont établies, elles peuvent aider les vétérinaires ayant déjà une solide connaissance des principes de la vaccination à prendre des décisions vaccinales raisonnées. Cet article récapitule les grands principes de la vaccination et propose également des protocoles de vaccination chez le chien et le chat pour les maladies infectieuses contre lesquelles il existe de nombreux vaccins à travers le monde. Des recommandations spécifiques pour les animaux en refuges sont désormais fournies par la WSAVA (4). [...]

Points Clés

• Les vaccins n’ont pas tous la même composition ni la même capacité à induire une bonne immunité.
• Les vaccins doivent être conservés et administrés selon les recommandations du fabricant. Ne pas suivre ces recommandations peut nuire àl’immunisation.
• Les vaccins protègent rarement tous les individus contre l’infection et la maladie. Un grand nombre de facteurs influencent la production d’une réponse immunitaire.
• Le vétérinaire doit connaître l’utilisation et les limites des tests de dosages d’anticorps utilisés pour évaluer le statut immunitaire d’un animal