Les dysendocrinies canines et félines peu communes

Introduction

Certaines dysendocrinies sont peu communément diagnostiquées chez le chien ou le chat, probablement par rareté mais aussi par sous-diagnostic. La sensibilisation à une affection joue bien évidemment sur sa fréquence diagnostique. Cet article a pour objectif de faciliter le diagnostic des dysendocrinies généralement considérées comme marginales. Cette présentation n’est donc pas un recueil exhaustif des dysendocrinies peu communes, mais présente certaines dysendocrinies dites « émergentes » en médecine vétérinaire. Nous avons choisi de faire le point sur les dysendocrinies suivantes : l’hyperaldostéronisme félin, l’acromégalie féline, le diabète insipide central, le nanisme hypophysaire et l’hypoparathyroïdie primaire. Pour chacune d’entre elles, nous aborderons l’étiologie, le tableau clinique, le diagnostic et le traitement. [...]

Points Clés

• Chez le chat, le diagnostic différentiel de l’hypertension artérielle doit inclure l’hypothèse d’un hyperaldostéronisme.
• Chez le chat, l’acromégalie est une cause sous-estimée de diabète sucré ; elle doit être particulièrement explorée dans un contexte d’insulinorésistance.
• Le diabète insipide central partiel peut poser des problèmes diagnostiques pratiques.
• Chez le chien, le nanisme hypophysaire peut être traité par administration de progestagènes.
• La présence d’une cataracte caractéristique, ponctiforme immature corticale et diffuse, est très évocatrice d’une hypoparathyroïdie dans un contexte d’hypocalcémie.