L’hyperlipémie et le système endocrinien

Les ânes sont particulièrement à risque d’hyperlipémie. Cette maladie peut progresser rapidement et souvent mettre en jeu le pronostic vital. Un diagnostic et un traitement précoces sont nécessaires pour optimiser l’issue de la prise en charge. Le risque peut être minimisé grâce à une prise en charge appropriée (régime alimentaire et soins préventifs réguliers).

Il est important d’identifier les circonstances qui exacerbent le risque d’hyperlipémie, comme la gestation et la lactation, et de s’assurer que les besoins alimentaires sont satisfaits pendant ces périodes. De même, lors du traitement d’un âne pour une affection quelconque qui risque d’être douloureuse ou d’altérer l’appétit, il faut envisager l’hyperlipémie secondaire. S’il est impossible d’éviter des situations stressantes, il faut surveiller d’autant plus l’appétit, et toute perte d’appétit doit déclencher une intervention précoce.

Le syndrome de Cushing (dysfonction de la pars intermedia de la pituitaire, DPIP) et le syndrome métabolique équin (SME) sont des affections connues chez les ânes. Les ânes affichent des signes particuliers dans ces deux maladies.

La fourbure est parfois le seul indicateur clinique d’un DPIP ou d’un SME.

POINTS CLÉS

• On sait qu’une intervention précoce visant à rétablir l’équilibre énergétique même avant le résultat du dosage des triglycérides augmente les chances de survie de l’animal.

• L’hyperlipémie est souvent secondaire à une maladie concomitante ; il faut donc vérifier le dosage des triglycérides dans le cadre de la procédure de diagnostic.

• Le dosage des triglycérides doit être vérifié chez tous les ânes souffrant d’inappétence.

• La survie est plus probable si le taux de triglycérides est inférieur à 10 mmol/l.

• Un traitement agressif est nécessaire si le taux de triglycérides est supérieur à 10 mmol/l.