Traitement de l’ostéochondrose disséquante (OCD) du grasset par pose de fléchettes d’acide poly L (chondral darts®)

Comité d’éthique : non applicable
Conflit d’intérêt à déclarer : co-auteur membre du comité scientifique de l’AVEF

INTRODUCTION

Le traitement chirurgical de l’osteochondrose de la lèvre latérale du grasset implique le retrait des fragments qui laisse un défaut osseux, un cartilage cicatriciel fibreux et un défaut de congruence articulaire. Le rattachement des fragments en utilisant différentes techniques a présenté des résultats encourageants. Le matériel et la technique ont évolué depuis la pose de clou de polydioxanone. Nous présentons ici une série de cas utilisant des fléchettes d’acide poly L lactique (PLLA).

OBJECTIFS

Évaluation de l’efficacité de la technique chirurgicale sur le traitement des lésions d’OCD.

MATÉRIEL ET MÉTHODES

Étude rétrospective. La chirurgie était proposée pour les poulains présentant un défaut du contour de la lèvre latérale sans minéralisation du fragment. Les zones de fragilité de l’os sous chondral détectées pendant l’arthroscopie étaient stabilisées par desclous de PLLA. Un suivi clinique et radiographique était réalisé sur un minimum de trois mois. L’issue était considérée comme favorable tant que le fragment ne se détachait pas, que l’effusion synoviale était améliorée et que le cheval ne présentait pas de boiterie.

RÉSULTATS

Cinq pur-sang, deux trotteurs et un selle étranger ont été opérés par fixation des fragments dont trois traités bilatérament. L’âge moyen des poulains était de 10 mois (8 à 12mois). Sept présentaient une distension synoviale modéré et un une synovite marquée avant la chirurgie. L’évolution radiographique est plutôt défavorable à trois mois (minéralisation des fragments) et favorable à 6-9mois (continuité entre l’os sous chondral et le fragment). Un cas d’arthrite septique ayant nécessité le retrait complet des implants et un cas de détachement des fragments font partie des complications potentielles.

DISCUSSION

La fixation des fragments favorise le pronostic sportif en conservant l’anatomie et une biomécanique plus physiologique qu’après le retrait complet du fragment et curetage de la lésion. Cependant cet aspect doit être analysé à moyen et long terme sur les chevaux opérés. Cette technique n’est pas réalisable dans tous les cas et le pronostic est variable selon la sévérité de la lésion. Des chevaux ont été opérés très jeune contenu du contexte économique. Il serait intéressant de continuer cette étude à long terme avec un groupe de yearlings témoins à comparer avec nos patients.

CONCLUSION

Cette technique chirurgicale est une option réalisable permettant l’amélioration de l’aspect radiographique des lésions notamment en vue de ventes de yearling. [...]