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Rééducation des lésions du grasset
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Les lésions du grasset sont fréquentes chez le cheval. Leur gestion est souvent envisagée à travers les injections intra-articulaires ou la chirurgie par arthroscopie. En médecine humaine la kinésithérapie et la rééducation tiennent une large place en substitution ou en complément de ces approches. Une importance particulière est portée sur la stabilité statique et dynamique fournie par les muscles de la cuisse et en particulier par le m. quadriceps fémoral. Autant la littérature est abondante en médecine et kinésithérapie humaines (1), autant elle reste rudimentaire et parcellaire en médecine équine (2,3).
La réhabilitation des arthropathies du grasset du cheval commence d’abord par un diagnostic et une documentation précise des lésions en cause. Ce préalable indispensable est atteint par un examen clinique en station et aux allures approfondi, complété par la mise en œuvre d’examens radiographique et échographique appropriés. On ne peut prétendre à faire de la réhabilitation avec un objectif de succès sans être capable d’évaluer, de mesurer l’évolution des troubles et des lésions, ce qui fait de ce secteur d’activité un domaine vétérinaire nécessitant un approfondissement dans le domaine clinique et en imagerie. Même si certains actes techniques peuvent être délégués, le suivi du patient ne peut se faire de façon pertinente que par un vétérinaire et nécessite une formation dédiée au cours de laquelle un niveau de connaissances suffisant en anatomie (4), en biomécanique (5- Fig. 1) en sémiologie et en pathologie doit s’acquérir.
Même si le massage, la mobilisation et la physiothérapie instrumentale (ondes de choc, laser, ultrasonothérapie) font partie des moyens thérapeutiques, la réhabilitation des lésions du grasset du cheval passe avant tout par le renforcement et la coordination des muscles fémoraux, agents essentiels de la stabilité fémoro- tibiale et fémoro-patellaire. Ces actions musculaires diffèrent durant la phase d’appui et la phase de soutien.
Phase d’appui :
Pendant la phase d’amortissement, l’articulation fémoro-tibiale se ferme et la rotule descend sur la trochlée fémorale. Ces mouvements sont contrôlés par la contraction excentrique du muscle quadriceps fémoral (Fig. 2) ; les muscles fémoraux caudaux sont alors faiblement sollicités. Pendant la phase de propulsion, ces muscles deviennent synergiques pour assurer l’extension et la stabilité du grasset (Fig. 3). Ces évènements sont exacerbés lorsque le cheval travaille sur une pente. Cette chronologie différentielle des contractions musculaires souligne l’importance de leur coordination dans la stabilité dynamique du grasset.
Phase de soutien :
Au cours de la phase de soutien, ces muscles deviennent antagonistes: les muscles fémoraux caudaux fléchissent d’abord le grasset tandis que le quadriceps fémoral contrôle le mouvement (phase de rétraction) puis le quadriceps fémoral étend le grasset pour achever la protraction (engagement) alors que les m. fémoraux caudaux s’allongent et contrôlent l’amplitude de cette dernière. Ces événements ont été documentés par des travaux d’électromyographie (6 et 7).
On comprend donc que la coordination et la proprioception musculaires ont un rôle capital dans la stabilité dynamique des articulations fémoro-tibiale et fémoro-patellaire. Au cours d’un programme de réhabilitation des lésions du grasset, les situations de contraction concentrique (travail en montée) plus faciles à contrôler par le cheval, doivent précéder les situations nécessitant des contractions excentriques dans lesquelles l’articulation doit amortir la chute du poids du corps.
Exercices aquatiques, barres au sol et cavalettis
Les barres au sol et la marche dans l’eau induisent une augmentation de la flexion du grasset au cours de la phase de soutien ; elles ne doivent pas être recommandées en phase aigüe ou dans l’état inflammatoire des arthropathies du grasset. Il en va de même pour la nage qui alterne une flexion prolongée du grasset suivie d’une extension plus vive. Le travail du cheval sur cavalettis sera réservé à la fin de la réhabilitation pour renforcer le tonus et la coordination des muscles fémoraux. Pour les chevaux de CSO ou de CCE, il constitue une bonne alternative au travail à l’obstacle dans la mesure où il permet une mise en situation technique sans imposer une forte flexion du grasset.
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INRAE, Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, BPLC, Maisons-Alfort, F-94700, France Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, CIRALE-NEV, Maisons-Alfort, F-94700, France
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