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Comment, quand et pourquoi arrêter la supplémentation en altrenogest chez la jument gestante?
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Bon nombre de juments gravides reçoivent quotidiennement une supplémentation en progestagène tel que l’altrenogest (Regu-MateND) lorsque leur taux sanguin en progestérone est bas (inférieure à 4 ng/mL) en début de gestation car, une production insuffisante en progestérone par les ovaires, pourrait être la cause d’avortement. Cependant, comme la durée de gestation chez la jument est longue, le traitement en altrenogest pendant toute la gestation est très onéreux. Il n’est pas non plus sans risque pour le fœtus et la personne qui manipule ce médicament car il a une activité androgène connue (McRobb 2008). Des études ont montré que les pouliches nées de juments traitées au Regu-MateND pendant toute la gestation, avaient avec une hypertrophie du clitoris,signe d’exposition aux androgènes, qui persiste au moins jusqu’à leur première saison de reproduction (Naden et al. 1990). Bien que toutes ces juments soient devenues gestantes, les conséquences à long terme sur la fertilité sont encore inconnues (Naden et al. 1990). De plus l’altrenogest traversant aisément les muqueuses, le fabricant recommande de le manipuler avec grande précaution, notamment pour les femmes enceintes. Pour toutes ces raisons, il serait intéressant de savoir pourquoi, quand et comment on peut arrêter le traitement sans mettre en danger la gestation.
Des chercheurs de UCDavis ont établi que le maintien hormonal initial de la gestation chez la jument, assuré originellement par la sécrétion ovarienne en progestérone (corps jaune primaire et secondaires) est poursuivi après le 4eme mois environ par la synthèse et la sécrétion par le placenta d’un métabolite actif de la progestérone, appelé 5 a-dihydroprogestérone (DHP) (Scholtz et al. 2014). La progestérone en revanche disparait lentement de la circulation sanguine pour devenir indétectable dans la deuxième moitié de la gestation (Conley 2016 ; Scholtz et al 2014). Comme il n’existe aucun cas rapporté dans la littérature impliquant le placenta comme responsable d’un avortement par insuffisance hormonale, quand le placenta prend le relai des ovaires, il n’est plus nécessaire de poursuivre une supplémentation en progestagène.
Il est maintenant possible de confirmer que le placenta a pris le relai des ovaires quand la concentration sanguine de la jument en 5aDHP (sécrétée par le placenta) est plus élevée que celle de la progestérone (sécrétée par les ovaires). Pour cela le laboratoire d’endocrinologie à UCDavis utilise la technique de spectrométrie de masse qui seule, permet de distinguer DHP et progestérone (Legacki et al 2016 ; Scholtz et al.2014).
En pratique, pour savoir si l’on peut arrêter la complémentation en Regu-MateND, il faut attendre 110-120 jours de gestation pour prélever du sang (2 mL) et tester les taux en progestérone et DHP. Il est recommandé d’envoyer l’échantillon de sérum ou plasma sur un pack de glace en express en début de semaine pour éviter les délais dus aux week-ends. Un formulaire d’importation est envoyé sur demande par le laboratoire d’endocrinologie de UCDavis. Les résultats sont rendus dans la semaine. Le coût du dosage DHP et progestérone est de $100.
Ce test n’est naturellement pas la garantie que même si après que le placenta a pris le relai pour maintenir la gestation, un avortement ne peut arriver. En effet, les avortements ont de multiples causes et peuvent se produire à n’importe quel moment de la gestation. Dans certaines circonstances, comme lors de placentites, il est cependant indiqué de mettre les juments sous Regu-MateND ou de redémarrer le traitement interrompu vers le 4eme mois (LeBlanc 2010) [...]
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Affiliation of the authors at the time of publication
School of Veterinary Medicine, Surgical and Radiological Department, University of California, Davis, CA 95616, USA
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