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Comment nourrir un cheval en diarrhée aiguë ?
Charles Barré
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Paradoxalement, la prise en charge alimentaire des chevaux souffrant de diarrhée aiguë est essentielle mais rarement optimisée. Il convient de mener une réflexion sur le statut physiologique des différents segments du tube digestif, sur la nature des aliments utilisés, sur les quantités délivrées et sur les méthodes de distribution.
Une attention toute particulière devra être portée à l’estimation du besoin énergétique et du ratio Protéines/Calories pour prévenir tout risque de malnutrition. De même, la flore cellulolytique devra être considérée comme essentielle et suivant les cas, reformée ou protégée.
Etape N°1 : Estimer les objectifs d’apports énergétiques et protéiques
Le besoin énergétique d’un cheval souffrant se révèle assez variable en fonction de l’affection considérée, de son logement et de son activité. Schématiquement, il conviendra d’estimer le besoin énergétique d’entretien et de le corriger en fonction du tableau clinique. Une grande part de l’énergie fournie devra être constituée par les glucides et/ou les lipides pour préserver au maximum les réserves protéiques de l’organisme. La source de protéines utilisée devra elle aussi faire l’objet d’une réflexion approfondie pour garantir des apports adéquats en acides aminés limitants.
Si le besoin énergétique du cheval n’est pas satisfait à moyen terme, le risque de catabolisme protéique devient important et sera associé à une fonte musculaire préjudiciable, tandis que s’il est surestimé, il peut prédisposer à une hyperlipémie, une hyperglycémie, une hyperinsulinémie et des dysfonctions organiques (2).
Le suivi de différents paramètres biologiques tels que le poids, la note d’état corporel, la triglycéridémie, l’albuminémie et le dosage des protéines totales sériques est capital pour ajuster au mieux les quantités de calories et de protéines distribuées quotidiennement.
Etape N°2 : Choisir les ingrédients utilisés
Si l’objectif premier de la ration d’un cheval en diarrhée aiguë sera de fournir suffisamment de calories et de protéines pour maintenir le cheval dans un état corporel convenable et lui permettre de lutter contre la cause de son affection, le second objectif devra impérativement être de favoriser la croissance d’une flore cellulolytique et de contrôler le développement d’une flore amylolytique. L’apport de la ration en amidon et en glucides rapidement fermentescibles devra donc être corrélée à l’apport en fibres longues, à la teneur en cellulose de la ration globale mais aussi à la qualité de la mastication et à l’intégrité du fonctionnement stomacal.
En fonction de la cause primaire de la diarrhée, de la capacité du cheval à s’alimenter, de son appétit, de son état corporel et de son statut physiologique, le premier choix du praticien sera d’opter pour une alimentation entérale (traitée exclusivement ci après) ou parentérale.
Si l’alimentation entérale est envisageable, elle est toujours à privilégier pour maintenir l’intégrité de l’appareil digestif. La diète est toujours à éviter sauf en cas de dysfonctionnement majeur de la vidange gastrique. Les aliments très digestibles (ie dontl’absorption sera localisée majoritairement dans le petit intestin) seront à privilégier.
Parmi eux, la littérature anglo-saxonne cite souvent la luzerne fraîche, et le foin de luzerne pour leur apport protéique et leur digestibilité. En Europe, où ces ingrédients semblent quelquefois difficiles à obtenir il semble raisonnable de penser quel’utilisation de luzerne déshydratée réhydratée pourrait être envisagée.
Le foin de pré n’est cité qu’en seconde intention, si le cheval peut en consommer, l’herbe fraîche lui est souvent privilégiée. La pulpe de betterave est aussi quelquefois conseillée pour son appétence et son apport en fibres.
L’utilisation d’aliments industriels sous forme de granulés est souvent décrite car le broyage et le traitement hydrique associée à la chaleur augmente la digestibilité des céréales.
Enfin, l’huile végétale, se révèle être d’une aide précieuse pour augmenter l’apport énergétique de la ration en minimisant l’apport de glucides bien que son utilisation dans les premiers jours de traitement soit quelquefois controversée. [...]
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Affiliation of the authors at the time of publication
1 Place de l’église, 72360 Verneil le chétif, France.
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