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Altrenogest : ma jument continue à ovuler? Mythes et réalités
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Eléments de physiologie
L’ovulation de la jument constitue, encore aujourd’hui, une source de mystères pour les physiologistes :
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Contrairement aux autres espèces de mammifères, il ne se produit pas une décharge brève et intense de LH hypophysaire chez les juments en phase œstrale préovulatoire comme signal inducteur endogène de l’ovulation, la concentration sanguine de LH commence à augmenter au début de l’œstrus, pour atteindre un niveau maximal 48 heures après l’ovulation.
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Le mécanisme intime d’induction de la sécrétion de GnRH, en réponse au rétrocontrôle positif des œstrogènes, responsable de la libération préovulatoire de LH par l’hypophyse, est différent chez la jument de ce qui est connu chez les autres espèces à ovulation spontanée [1]. En particulier, les neurones à kisspeptine, ne semblent pas impliquer chez la jument : des injections de kisspetptine chez la plupart des femelles de mammifères en phase œstrale induisent l’ovulation, mais pas chez la jument. De même, le NGF (béta Nerve Growth Factor), facteur présent dans le plasma séminal des camélidés et responsable de l’ovulation induite par le coït, lorsqu’il est injecté chez les différentes espèces de mammifères déclenchel’ovulation sauf chez la jument !
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Vers le 40-45ème jour de la gestation équine, se mettent en place des corps jaunes secondaires dont la sécrétion de progestérone vient s’ajouter à celle du corps jaune issu de l’ovulation œstrale, pour assurer le maintien de la gestation. Ce phénomène particulier survient alors que la jument est déjà sous imprégnation progestative.
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Dans environ 20% des cycles, il se produit, pendant la phase lutéale, l’émergence d’une vague de croissance folliculaire qui aboutit à la sélection d’un follicule de type préovulatoire, mais qui en principe, du fait du rétrocontrole négatif exercé par la progestérone lutéale, n’ovule pas et au contraire s’atrésie. Néanmoins, il se produit dans environ 5% des cycles une ovulation de phase lutéale alors qu’en principe une progestéronémie élevée inhibe toute possibilité d’ovuler. Il apparait en fait que chez la jument ce rétrocontrôle négatif de la progestérone sur la sécrétion de LH ne se produit pas totalement ou pas toujours sans que les raisons de cela ne soient clairement identifiées.
Ovulations sous traitements progestagènes ?
Chez la jument, seules des injections quotidiennes d’au moins 150 mg de progestérone ou des administrations orales d’altrenogest (Regumate®) sont capables d’inhiber le comportement d’œstrus ou de maintenir une gestation jusqu’à 100 jours en l’absence de sécrétion lutéale.
Malgré l’inhibition du comportement d’œstrus, ces molécules sont rapidement apparues sans effet inhibiteur ni sur la croissance folliculaire, ni sur l’ovulation. La 1ère publication [2] sur le sujet rapportait que les 3 juments recevant une injection IM quotidienne de progestérone dès les premiers jours de l’œstrus ont toutes 3 ovulé au cours du traitement. Les publications qui ont suivi ont montré que lorsque le traitement à base d’altrenogest (ou de progestérone associée ou non à de l’oestradiol) débutait en phase œstrale, quel qu’en soit le stade, les ovulations en cours de traitement sont fréquentes :
- 10/19 juments traitées à l’altrénogest à partir du 3ème jour de l’œstrus ovulèrent au cours des 12 jours de traitement [3],
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9/14 juments en œstrus qui recevaient en IM, dès qu’un follicule de 25 mm était détecté, 200 mg de progestérone ovulèrent entre le 2 et le 10ème jour du traitement [4].
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3/4 juments traitées à partir du 3ème jour de l’œstrus avec de l’altrenogest ovulèrent au bout de 2 ou le 3 jour et la 4ème le 10ème jour [5], 2/5 autres juments en phase lutéale et ayant reçu le 1er jour de l’administration d’altrenogest, une injection lutéolytique de PGF2 , ovulèrent également en cours de traitement (8 ou 9ème jour).
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6/12 juments traitées en début d’œstrus (3 premiers jours) et 10/ 12 avec un début de traitement entre le 4 et le 7ème jour d’œstrusovulèrent au cours du traitement progestatif de 7 jours [6]. [...]
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Affiliation of the authors at the time of publication
Unité de biotechnologie et pathologie de la reproduction, Département des Sciences cliniques, Oniris- Ecole Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimentation, Nantes- Atlantique BP 40706, 44307 Nantes cedex 03.
Jean-francois.bruyas@oniris-nantes.fr
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