Implant supra-choroidiens de cyclosporine lors d'uvéite récurrente équine chez 12 chevaux français

Introduction. L’uvéite équine récurrente est une maladie grave car elle peut aboutir à la cécité. Elle résulte d’une réponse auto-immune.1 La cyclosporine A (Cs A) bloque la transcription de l’interleukine (IL) 2 et la réponse des cellules T, et, à ce titre, est utilisée pour prévenir la réactivation de l’inflammation oculaire. Cette molécule ne pénètre pas dans l’œil lorsqu’elle est administrée localement et son administration par voie générale serait trop coûteuse pour une thérapie prolongée. L’utilisation d’implants de cyclosporine dans le corps vitré a montré son efficacité à prévenir la récurrence d’épisodes d’uvéites chez 81 % des chevaux opérés.2 Toutefois, diverses complications furent décrites : hémorragie intraoculaire, apparition de cataracte, décollement rétinien. Plus récemment, les implants furent posés sous la sclère, ce qui limite le risque d’atteindre le cristallin et d’induire un processus inflammatoire. L’implantation sous-choroïdienne d’implants fut décrite comme efficace pour contrôler des épisodes d’uvéite équine récurrente,3 et de préserver la vue chez 70 % des chevaux dans les deux années qui suivent l’intervention.4 L’objectif de notre étude est de décrire et d’évaluer la technique d’implants supra-choroïdiens chez des chevaux français atteints d’uvéite récurrente. Matériel et méthodes. Tous les cas d’uvéite récurrente traités dans notre clinique depuis 2008 furent répertoriés. Tous les cas ayant subi un implant souschoroïdien de cyclosporine furent sélectionnés et les dossiers médicaux furent analysés. Toutes les chirurgies furent pratiquées de façon similaire. Un lambeau conjonctival de 7 mm sur 7mm fut créé à 8 mm du limbe en région latéro-dorsale de l’œil pour placer l’implant sous la choroïde. […]