Gestion des effluents en milieu hospitalier : impact sur le microbiote

Les effluents rejetés dans les réseaux d’assainissement urbain par les établissements de soins sont considérés intuitivement comme favorisant la dissémination de molécules médicamenteuses, de bactéries résistantes (ARB) voire de gènes de résistance (ARG) aux antibiotiques pouvant contaminer à terme l’environnement et mettre en cause les soins par antibiothérapie. Les intégrons, éléments génétiques pouvant à la fois acquérir, échanger et exprimer des gènes présents sous forme de cassettes et considérés comme marqueurs de l’antibiorésistance, ont été suivis sur des bassins versants anthropisés.

L’observatoire de SIPIBEL a servi de site expérimental ; il rassemble sur le même site une station d’épuration collectant les eaux usées d’une collectivité (Bellecombe) de 26000 équivalent habitants et une station traitant les effluents d’un hôpital nouvellement implanté, le Centre Hospitalier Alpes Leman (CHAL). Les stations rejettent les effluents traités, après passage dans leur station respective, dans la rivière Arves (Figure 1). Pendant plus de quatre années, des campagnes d’échantillonnage ont été menées, aboutissant à plus de 130 paramètres physiques, chimiques et biologiques ...