Doit‐on se méfier des antibiotiques non critiques ?

La résistance acquise aux antibiotiques est un enjeu partagé entre les médecines humaines et animales. De multiples initiatives sont prises pour lutter contre l’antibiorésistance, et à des niveaux politiques de premier plan dans le monde. L’un des facteurs de dissémination de l’antibiorésistance réside dans la capacité des gènes de résistance à être transmis d’une bactérie à l’autre. Cette mobilité est sous‐tendue par la nature des supports moléculaires de ces gènes (plasmide, transposon, intégron, gène cassette). La diffusion de certains clones bactériens multirésistants est également une cause de transfert de l’antibiorésistance. Il est désormais largement admis que la lutte contre l’antibiorésistance doit être coordonnée entre tous les secteurs (Homme, animal/aliment, environnement) dans une vision « One Health ».

En Europe, l’usage des antibiotiques en tant que promoteurs de croissance pour les animaux d’élevage est interdit depuis plus de dix ans. En France, un plan Ecoantibio 1 (2012‐2016) a été mis en place par le ministère de l’Agriculture, ...